Les infos du Nouveau centre : Remix des jeunes centristes 94 du 4 avril 2009

Publié le par Jeunes Centristes 94

I. Les articles et interview

1) Interview d'Hervé Morin dans le Parisien - 26 mars 2009

"Travailler quotidiennement tous ensemble"

Dans une interview au Parisien - Aujourd'hui en France, Hervé Morin détaille le projet de regroupement des services de la défense à Balard. Il explique notamment que 10 000 personnes devraient rejoindre ce nouveau site à horizon 2014. Ce projet permettra de "sortir des chapelles, et travailler quotidiennement tous ensemble".
A quelle logique répond votre idée de regrouper tous les services de la Défense à Balard ?
C’est une proposition que j’ai faite au président de la République en 2007 lorsque j’ai présenté la réforme de la totalité du ministère de la Défense avec l’idée de mutualisation de l’ensemble des services. L’objectif est de regrouper sur un même site parisien - autour du ministre - l’ensemble des états-majors des trois armées (terre, air, mer), le centre de planification et de commandement des opérations (CPCO), la délégation générale pour l’armement (DGA) ainsi que l’ensemble des directions et services du secrétariat général pour l’administration. On va ainsi sortir des chapelles, et travailler quotidiennement tous ensemble.

Quelle est l’échéance ?
L'appel à candidatures sera lancé en mai prochain pour un contrat de partenariat. Chaque architecte présentera trois projets architecturaux qui seront départagés à la fin de cette année. Le choix définitif du projet sera arrêté mi 2011, pour une installation et une inauguration en 2014.
Combien de personnes sont concernées par ce regroupement ?
Le site de Balard regroupera près de 10 000 personnes du ministère de la défense. Soit 10 000 consommateurs qui se rendent à leur travail tous les jours, qui vont faire des courses dans le quartier et qui ne mangent pas forcément tous les jours à la cantine. Pour le sud de Paris, c’est donc une chance extraordinaire. Sur ce nouveau site, nous prévoyons toutes les infrastructures nécessaires (crèches ou installations
sportives) qui seront ouvertes aux habitants du quartier. La ville de Paris sera bien entendu associée au projet. Le premier coup de pioche sera donné en janvier 2010 et le chantier de construction débutera fin 2011. L’immeuble Perret, protégé, sera réhabilité et intégré au projet.

Quel sera le coût de cette opération ?
Environ 600 millions d’euros, pour le volet construction. Ce projet extrêmement innovant sera réalisé en partenariat public-privé, ce qui étalera la dépense sur trente ans. Il s'agira également de faire un geste architectural majeur qui soit digne de Paris et de ce que représente la Défense pour notre pays. La réalisation de ce projet architectural donnera du travail à plus de 400 personnes 2009-2011 et à plus de 2 500 personnes de 2012 à 2014, notamment dans le secteur du bâtiment.

Propos recueillis par Bruno Fanucchi

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2) Philippe Vigier sur LCP - 26 mars 2009

Philippe Vigier était jeudi 26 mars "Le député du jour" sur LCP, pour un tour d'horizon de l'actualité politique. Il s'est exprimé sur la nécessaire moralisation de la vie financière.

Voir la vidéo ici

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3) Interview d'Hervé Morin dans le Point - 26 mars 2009

Réintégration du commandement militaire intégré de l'OTAN

Dans une interview au magazine Le Point, Hervé Morin revient sur la réintégration prochaine par la France du commandement militaire intégré de l'OTAN. Il affirme : "Jusqu’à présent, nous sommes des acteurs majeurs de l’Alliance atlantique, mais nous n’écrivons pas les scénarios. Désormais, nous participerons à leur écriture." Il précise par ailleurs : "C’est nous qui décidons de notre investissement, des forces que nous envoyons en Afghanistan. Rien ne changera de ce point de vue. Chaque membre de l’OTAN décide pour son propre compte."
La France revient dans l’OTAN. Quels changements en attendre ?
Jusqu’à présent, nous sommes des acteurs majeurs de l’Alliance atlantique, mais nous n’écrivons pas les scénarios. Désormais, nous participerons à leur écriture. Nous sommes déjà membres de trente-huit comités de l’OTAN, et absents de deux : celui des plans nucléaires, que nous n’intégrerons pas, et celui des plans de défense dont nous serons désormais membres. De plus, la France se verra attribuer des commandements majeurs et des postes de responsabilités.
Et que fera la France au comité des plans de défense ?
Elle élaborera avec les autres membres de l’OTAN des plans à long terme et des opérations qui, par définition, auront lieu dans le futur, ou pas. Comme la France planifie pour elle-même des opérations, qu’elle conduira peut-être un jour. Ou pas… Parce que le travail des militaires, c’est aussi de se tenir prêt en permanence à d’éventuelles demandes du politique.
Le retour de la France dans l’OTAN entraînera-t-il des changements dans son fonctionnement ?
J’ai expliqué à Robert Gates, secrétaire américain à la défense, qu’il convient de modifier en profondeur les conditions de travail des politiques. Que nous cessions ces interminables monologues que l’on entend dans toutes les instances de l’OTAN, et que nous nous préoccupions de faire un travail de fond sur la réorganisation des structures du commandement intégré ! Réfléchissons enfin à l’évolution de nos concepts, avec de vraies orientations politiques données par les ministres de la défense et des affaires étrangères sur la transformation de nos structures.
Le retour de la France impliquera-t-il qu’elle s’investisse davantage en Afghanistan ?
C’est nous qui décidons de notre investissement, des forces que nous envoyons en Afghanistan. Rien ne changera de ce point de vue. Chaque membre de l’OTAN décide pour son propre compte. En Afghanistan, chaque pays peut recourir à des « caveat » pour définir les conditions de l’emploi de ses forces. Chaque engagement sous direction de l’Alliance se fait avec une double commande, et à tout moment le pouvoir politique français peut décider de l’arrêt ou de la poursuite d’une opération.
Le président Sarkozy a-t-il atteint les objectifs qu’il s’était fixés en annonçant que le retour dans l’OTAN serait lié à des progrès dans l’Europe de la défense ?
Aucun Européen n’est prêt à troquer l’Europe de la défense contre l’Alliance atlantique, qui assure la paix depuis 60 ans sous le parapluie américain. Depuis 1949, nous sommes dans l’Alliance atlantique, dont l’article 5 nous lie autant que les autres membres en cas d’agression contre l’un d’eux. J’ajoute que le Traité de Lisbonne fait référence à l’Alliance atlantique. En 2007, les Européens voyaient l’insistance de la France en faveur de la défense européenne comme un affaiblissement de l’Alliance. Cette idée n’est plus de mise. Les Britanniques commandent l’opération Atalante de lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Il s’agit là d’un geste politique majeur, dont on ne mesure pas assez l’importance dans notre pays. L’Europe a initié une opération, que l’OTAN soutient, et à laquelle se sont associés les Russes, les Chinois, les Japonais, les Malaisiens, etc. Le monde entier est avec nous !
Mais les Britanniques refusent la création du centre de commandement et de planification européen à Bruxelles !
Ce point a peu avancé, c’est vrai. Lever la réticence des britanniques demeure un objectif, mais ils ont fait un pas en acceptant que nous conduisions des opérations civilo-militaires à partir de Bruxelles. Tout le monde a conscience de la complémentarité entre l’Alliance et l’Europe, alors que l’Europe de la défense n’a que dix ans !
Tout cela va coûter très cher ?
Le budget nécessaire à l’entrée de la France dans l’OTAN s’élève à environ 80 millions d’euros par an. Pour 750 postes militaires en sus des 150 que nous affectons déjà à l’OTAN. Cette dépense n’est pas inscrite dans la Loi de programmation militaire, et ce surcoût viendra donc en sus du budget de la défense. Il n’y aura pas de créations d’effectifs, les personnels seront redéployés au sein des armées. (4.328 signes)

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4) Interview d'Hervé Morin dans le Nouvel Observateur - 26 mars 2009

Indemnisation des victimes d'essais nucléaires

Dans une interview au magazine Le Nouvel Observateur, Hervé Morin expose le projet de loi d'indemnisation des victimes d'essais nucléaires. Il explique : "A mon arrivée au Ministère de la Défense, j’ai aussitôt demandé à ce que l’on ouvre le dossier. Il y a évidemment eu des résistances mais je me suis dit qu’on pouvait aujourd’hui appréhender ce passé avec plus de sérénité." Il affirme : "Toute personne atteinte d’une maladie radio induite prouvant sa présence au moment des essais sur les lieux d’expérimentation est en droit d’obtenir réparation intégrale de son préjudice".

Nouvel Observateur.- Après près de quarante ans de silence, le ministère de la Défense s’apprête à faire voter une loi pour indemniser les victimes des essais nucléaires. Qu’est ce qui vous à décidé à vous emparer de ce dossier sensible ?
Hervé Morin.- Lorsque j’étais président du groupe UDF à l’Assemblée
nationale, j’ai reçu les associations de vétérans, leurs récits m’ont interpellé.
J’ai eu le sentiment que la République se grandirait à affronter cette question
des essais nucléaires plutôt qu’à persister à la nier. A mon arrivée au Ministère
de la Défense, j’ai aussitôt demandé à ce que l’on ouvre le dossier. Il y a
évidemment eu des résistances mais je me suis dit qu’on pouvait aujourd’hui
appréhender ce passé avec plus de sérénité. L’absence de transparence
alimente toujours l’irrationnel, les rumeurs infondées. L’Etat français a
globalement mené ses essais avec un maximum de rigueur, de soucis de
protection mais, comme dans toute technologie nouvelle, il y a eu des
incidents.

N.0.- Vous démentez là tous vos prédécesseurs, de droite comme de gauche, qui ont constamment affirmé que les essais nucléaires avaient été « propres »…
H Morin.- Non, je maintiens que l’immense majorité des essais a été propre
exactement comme prévu. Certains tirs ont connu des retombées
radioactives, tout le monde le sait, et pour cause 45 tirs ont été
atmosphériques . Quand on a globalement peu de choses
à se reprocher, on a intérêt à accepter l’idée que tout n’a pas été parfait. Il y
a eût des normes de radiation qui dépassent les limites aujourd’hui admises
tout en sachant que le niveau de connaissance de 2009 n’est évidemment
pas le même qu’en 1960. Il faut replacer les évènements dans leur contexte.

N.O.- Que prévoit votre projet de loi ?
H.Morin.- Toute personne atteinte d’une maladie radio induite prouvant sa
présence au moment des essais sur les lieux d’expérimentation est en droit
d’obtenir réparation intégrale de son préjudice. Il n’y aura donc plus
d’inégalité de traitement entre les militaires, les civils, et les populations
locales. La nouveauté du projet c’est qu’il inverse la charge de la preuve :
une personne victime d’une des maladies radio-induites reconnues par
l’UNSCEAR (*), sera indemnisée, à condition- bien sûr, qu’elle ait été irradiée.
Une commission de médecins présidée par un magistrat fera une proposition
au ministre de la défense qui décidera.

N.O – On risque de vous reprocher d’être juge et partie…
H Morin. - Non, je veux être rigoureux mais juste, c’est d’ailleurs la raison pour
laquelle j’ai parallèlement lancé une étude épidémiologique de mortalité sur
30 000 vétérans. Les archives de la défense ont été ouvertes à deux
chercheurs de l’Académie de médecine et des sciences afin qu’ils
établissent une analyse précise des conditions de réalisation de chaque essai
et qu’ils donnent tous les éléments d’ambiance connus pour chaque essai.

N.O- Envisagez vous de les ouvrir plus largement, y compris aux chercheurs non mandatés par le ministère ?
H Morin. - Pourquoi pas ? Il faut en finir avec le secret inutile. En tout état de
cause, ces études seront publiées.
Propos recueillis pas Sophie des Déserts
(*)Comité scientifique des nations unis sur les effets des rayonnements atomiques.

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5) Ile de France : le PS et le Front National unis contre la diversité - 27 mars 2009

Hier soir, au Conseil Régional d’Ile-de-France, présidé par le socialiste Jean-Paul HUCHON, le Parti Socialiste s’est allié au Front National pour empêcher que soit débattue une proposition de Charte luttant contre les discriminations dans les CFA.

Le parti socialiste n’a manifestement pas supporté que les centristes de l’opposition s’autorisent à lancer le débat sur la diversité dans l’apprentissage. Surtout, il en a fait une question de principe : majoritaire au Conseil Régional d’Ile-de-France, le PS a décidé de s’opposer systématiquement à toute proposition du centre ou de la droite.

Une attitude constructive au-delà des clivages partisans est pourtant possible. Leila LEGHMARA, Conseillère régionale Nouveau Centre, en fait l’expérience depuis 2004 au sein de la Commission « Formation professionnelle et apprentissage ». Les élus Nouveau Centre n’ont jamais hésité à voter aux côtés de leurs collègues, qu’ils soient communistes ou socialistes, lorqu’ils ont estimé que des propositions allaient dans le bon sens.

Grâce à cette tradition constructive, le groupe « Centre et apparentés » a obtenu le soutien, non seulement de l’UMP, mais aussi des communistes et de la quasi-totalité des élus Verts du Conseil Régional, pour une proposition de Charte luttant contre les discriminations dans les CFA.
Branle-bas de combat au parti socialiste lorsqu’il apprend que communistes et verts pourraient soutenir cette intiative ! Tous les élus de la majorité socialiste sont rappelés d’urgence dans l’hémicycle et une alliance PS-FRONT NATIONAL est montée à la hussarde pour empêcher le débat sur la Charte de la diversité d’avoir lieu : avant même que celui-ci ne s’ouvre, les socialistes déposent et votent avec le FN une motion de procédure, la « question préalable », qui l’annule l’examen de la charte.

« C’est un déni de démocratie ! Il y a des sujets importants et graves qui doivent nous faire oublier nos positions partisanes, politiques ou dogmatiques. L’égalité des chances et la lutte contre les discriminations ont été des thèmes de campagne pour beaucoup d’entre nous, ne l’oublions pas. Là, on avait un projet concret, qui touche les jeunes et qui se fonde sur le respect du principe républicain d’égalité des chances. », regrette Leila LEGHMARA, à l’initiative de cette charte.
Un socialiste n’a pourtant pas pris part aux débats : le Président, Jean-Paul HUCHON, qui a préféré s’éclipser discrètement de ce théâtre honteux, pour laisser sa collègue Madame Michèle SABBON présider la séance du Conseil Régional et assumer la responsabilité de ce coup-bas fait en catimini à toute la jeunesse francilienne.

Les jeunes centristes appellent à l’unité à un an des élections régionales pour faire basculer les régions socialistes et mettre ainsi fin aux basses manœuvres politiciennes qui nous font tourner en rond, à l’instar de ce qui se passe en Ile de France depuis 10 ans !

L’équipe du Bureau National des Jeunes Centristes
Romain BENTZ

http://www.jeunes-centristes.org/

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6) Jean-Christophe Lagarde sur France 3 Ile-de-France - 28 mars 2009

Samedi 28 mars, Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy et Président exécutif du Nouveau Centre, était l'invité de l'émission "La voix est libre" sur France 3 Ile-de-France pour commenter l'actualité politique.

Voir la vidéo ici

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7) Soutien officiel d'Hervé Morin à Damien Abad pour les européennes - 31 mars 2009

"Je salue en Damien Abad, Président des Jeunes Centristes, un jeune homme hors du commun qui met toute son énergie, son enthousiasme et sa compétence au service de notre formation politique. Il a su, en quelques mois, constituer un mouvement de près de 1500 jeunes centristes. Ce tour de force, il le doit à son travail sans relâche, à sa générosité dans l’effort et à sa compétence unanimement reconnue.

Homme de terrain et de convictions, Damien incarne, mieux que quiconque, le renouveau de notre vie politique. Agé de 28 ans, il est notre plus jeune chef de file pour ces élections européennes et ne manque ni d’atouts, ni d’expérience.

Conseiller municipal à Vauvert, dans le Gard, en charge des finances de cette ville de 12 000 habitants, il représentera avec talent et dynamisme le Nouveau Centre dans la circonscription Sud Ouest pour y défendre nos valeurs européennes, humanistes et libérales.

Eu égard à son handicap, sa candidature est un formidable message d’espoir et de tolérance pour tous ceux qui, comme lui, doivent surmonter des épreuves dans leur vie. Je lui souhaite très sincèrement d’être élu député européen le 7 juin prochain."

Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre

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8) Hervé Morin sur LCP - 01 avril 2009

Hervé Morin était mercredi 1er avril l'invité de l'émission "Questions d'info" sur LCP en partenariat avec France Info et l'AFP, pour un tour d'horizon de l'actualité politique et notamment le sommet du G20, le sommet de l'OTAN et les missions de la France en Afghanistan. Hervé Morin a également détaillé les ambitions du Nouveau Centre.

Voir la vidéo ici

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9) Interview de Stéphane Demilly dans le Républicain Lorrain - 2 avril 2009

Biocarburants : l’avantage est avant tout environnemental

Dans une interview au Républicain Lorrain, Stéphane Demilly, député de la Somme et président du groupe biocarburants à l'Assemblée nationale, expose les avancées en matière de biocarburants en France . Il explique que le combat est difficile et que "Les biocarburants ont fait l’objet d’une campagne diffamante de la part d’écologistes qui tiennent un discours digne des pétroliers".
Où en est la France avec les biocarburants ?
« Les choses avancent bien, dans le respect du calendrier européen. On est dans le peloton de tête, même si on a beaucoup de retard par rapport à des pays comme le Brésil. Là-bas, pour la première année, il s’est vendu plus de biocarburant que de pétrole. En France, les avancées sont rassurantes, même si le combat est difficile. »
Pourquoi est-ce si compliqué ?
« Parce qu’on se heurte à un certain nombre d’oppositions. Les compagnies pétrolières, très puissantes, ne voient pas les biocarburants d’un bon œil et ce n’est pas un pauvre député picard qui va les faire plier. Ensuite, il y a les hauts fonctionnaires de Bercy, qui traduisent aussi ça en manque à gagner, en raison des défiscalisations accordées. Les biocarburants ont aussi fait l’objet d’une campagne diffamante de la part d’écologistes qui tiennent un discours digne des pétroliers. Ils sont allés jusqu’à remettre en cause l’intérêt énergétique ou environnemental. On a également accusé les biocarburants d’être à l’origine de la hausse des cours des produits agricoles, ou de la famine dans certains pays. »
Le nouveau carburant, l’E 10, enregistre déjà un retard à l’allumage. N’est-ce pas préoccupant ?
« Je pense que quelques pompes seront quand même prêtes. Mais il est certain que les compagnies pétrolières vont traîner les pieds. Si on se réfère au déploiement de l’E 85, on constate qu’elles sont loin d’avoir respecté les engagements pris avec le gouvernement. Alors que les grandes surfaces ont bien joué le jeu. Forts de cette expérience, on va veiller à ce que ce ne soit pas pareil. »
L’E 85 n’est disponible que dans onze stations-service en Lorraine. Trouvez-vous cela normal ?
« C’est très largement insuffisant par rapport aux engagements des pétroliers. L’E 85 a des vertus démonstratives et a permis de prouver que les biocarburants, ça marche. On va aussi veiller à ce que l’E 10 ne vienne pas le tuer. »
En quoi les biocarburants vous paraissent-ils essentiels ?
« L’avantage est avant tout environnemental, de nombreuses études l’ont prouvé. Il est aussi sanitaire, en permettant de réduire les émissions cancérigènes. Mais l’enjeu est également géostratégique puisqu’il permet de réduire notre dépendance vis-à-vis des pays pétroliers. Enfin, cela offre de la diversification à nos paysans. Les biocarburants ne constituent pas la solution miracle, mais ils sont intéressants. Et puis en Europe, on fait ça de manière intelligente, en ne dépassant pas les 10 à 12 % de surfaces cultivables. »

Propos recueillis par Ph. M.

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10) Tribune d'Hervé Morin dans La Tribune - 3 avril 2009

L'Europe est notre force

Dans une tribune parue dans le journal La Tribune, Hervé Morin expose la vision de l'Europe du Nouveau Centre. Il affirme : "Pour nous, centristes, l’Europe n’est pas seulement une construction, c’est un socle de valeurs communes que notre famille politique a portées à travers l’histoire : la liberté, l’humanisme, les solidarités, le désir et la volonté de paix." Il explique les messages que le Nouveau Centre entend porter dans le cadre de la campagne des élections européennes.
"La campagne des élections européennes est ouverte. à moins de cent jours du scrutin, les partis politiques achèvent la constitution de leurs listes. Au Nouveau Centre, nous avons fait le choix de l’union avec nos partenaires de l’UMP, parce que la crise économique rend plus que jamais nécessaire le rassemblement de la majorité.
Pour nous, centristes, l’Europe n’est pas seulement une construction, c’est un socle de valeurs communes que notre famille politique a portées à travers l’histoire : la liberté, l’humanisme, les solidarités, le désir et la volonté de paix. Au cours de la campagne, le Nouveau Centre entend porter trois messages.
Le premier, c’est qu’il faut remettre de la politique en Europe. Voilà trente ans cette année que les députés européens sont élus directement par les citoyens. Le parlement européen est le seul exemple au monde d’une assemblée transnationale dotée du pouvoir de fabriquer des lois contraignantes. Cela devrait faire des élections européennes un rendez-vous démocratique majeur. Elles restent pourtant un rendez-vous manqué.
L’abstention massive a une explication : l’absence d’enjeu politique. Qu’ils veulent une Europe plus sociale, plus libérale ou plus conservatrice, les électeurs ont en effet le sentiment que leur vote, quel qu’il soit, ne changera rien aux destinées de l’Europe. Pour remettre de la politique en Europe, il faut avoir le courage de renoncer à un consensus qui paralyse la démocratie. L’Europe a besoin de clivage. Elle a besoin d’une majorité et d’une opposition comme cela existe dans nos démocraties nationales.
Les citoyens doivent pouvoir connaître le nom du futur président de la Commission selon le résultat des élections. Cela contribuera à européaniser un scrutin qui n’est encore que la juxtaposition de vingt-sept élections nationales. Portons ainsi l’idée que les élections européennes soient organisées partout le même jour dans le cadre de listes véritablement européennes avec des programmes élaborés en commun par les partis politiques européens.
Notre second message est que, dans la conjoncture économique actuelle, les citoyens ne demandent pas tant une Europe qui les protège qu’une Europe qui répare ce que la crise est en train de détruire. Réparer, c’est d’abord instaurer des règles de gouvernance européenne dans différents domaines que sont notamment la régulation des marchés financiers, le contrôle des agences de notation et la lutte contre les paradis fiscaux ; car l’Europe doit bien sûr porter, dans l’économie de marché, l’idée de la morale et de l’éthique.
Une Europe qui répare, c’est également une Europe qui cesse d’ériger la concurrence en dogme, voire en idéologie. Il faut adapter les règles de la concurrence pour permettre à la fois le maintien de services publics et la constitution de grands groupes européens. Aider l’industrie, c’est aussi protéger les emplois et les salariés. Car qui comprendrait que l’Europe reste inactive devant des plans sociaux dévastateurs à l’échelle européenne ? Nous proposons que l’Union se dote d’un fonds structurel socio-économique pour venir en aide directement aux secteurs économiques et aux salariés les plus fragilisés par la crise.
Le troisième message que nous entendons porter, c’est celui d’une Europe capable de projeter son modèle sur la planète. L’Europe, c’est le plus beau contrat collectif au monde. Notre projet est différent de celui des états-Unis, comme il est bien entendu différent du modèle chinois, indien ou brésilien. Il est le meilleur pour l’homme. Nous sommes porteurs d’une vision solidaire et coopérative de l’organisation du monde qui nous place à l’avant-garde sur de nombreux fronts : la lutte contre le changement climatique, avec une diplomatie environnementale qui a déjà permis de faire bouger les lignes, la promotion de la diversité culturelle et linguistique, la reconnaissance de normes sociales internationales, le dialogue des cultures et des civilisations.
Alors que la refondation du capitalisme est en marche, le sommet du G20 de Londres a été une occasion inespérée pour l’Europe de promouvoir ses valeurs. Le modèle de la compétition entre les états doit s’effacer au profit d’un modèle coopératif reposant sur le respect de la norme et du droit. C’est ce que nous avons construit avec l’Union européenne et pour le monde. Ce n’est pas une question de bon sens, c’est une question d’existence car il en va de la survie de l’humanité sur le long terme.
L’évolution du monde rend plus que jamais nécessaire l’émergence d’une véritable puissance publique européenne. Mais ayons l’honnêteté de reconnaître qu’il n’existe pas d’ambition fédérale à vingt-spet. C’est pourquoi il nous faut inventer de nouvelles formes de coopération pour surmonter les blocages et les lenteurs d’une Union élargie. On ne fera pas l’Europe des cinquante prochaines années comme nous l’avons faite depuis un demi-siècle. Il ne s’agit pas de renier les pères fondateurs mais de faire preuve de pragmatisme pour franchir une nouvelle étape de l’intégration européenne.
Tôt ou tard, les Etats qui en ont la volonté politique devront conclure entre eux un nouveau traité avec l’ambition de construire une Europe politique responsable et influente."

Hervé Morin

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II. Les évènements à venir

1) Samedi 4 avril : L'Europe dans la crise, par le groupe "réunir les centres" au Sénat de 10h à 13h, inscription avant le 31 nécessaire.

2) Dimanche 5 avril : Jean-Christophe Lagarde sera l'invité de l'émission "Trente minutes pour convaincre" sur Judaiques FM (FM 94,8 à Paris et en direct sur internet www.judaiquesfm.com)

3) Mardi 7 avril : Jean-Marie Cavada et Brigitte Fouré seront dans la fédération de l'Eure, pour une réunion publique "Identité européenne : la réalité au-delà du scepticisme" à 19h30 à l'espace Philippe Auguste de Vernon. (Pour participer : envoyer un mail à flevesque@le-nouveaucentre.org Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir )

4) Mardi 7 avril : pôle économique du NC94 à Vincennes. Me contacter si vous êtes intéressés.

5) Mercredi 8 avril : François Sauvadet, Michel Mercier, Jean-Christophe Lagarde et Muguette Dini tiendront une conférence de presse à 11h à l'Assemblée Nationale suite au dépôt, à l’Assemblée nationale et au Sénat, d’une proposition de loi tendant à prévenir le surendettement.
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