Les jeunes centristes du 94 et le pôle humanitaire des jc appellent ceux qui aiment le rap au boycott de l'album du rappeur Orelsan à cause des propos criminels de sa chanson « sale pute ».

Publié le par Jeunes Centristes 94

Les jeunes centristes du 94 et le pôle humanitaire des jeunes centristes dénoncent fortement les paroles criminelles du rappeur Orelsan dans sa chanson « salle pute ». Nous nous sentons particulièrement concernés par ce scandale suite au débat sur les violences faites aux femmes que nous avons organisé le 21 mars à l’Assemblée nationale et saluons l’intervention de Valérie Létard sur ce point.

Toutefois, nous demandons aux pouvoirs publics de ne pas considérer ce texte comme un scandale isolé mais comme le haut d’un iceberg qu’il convient de prendre au sérieux.

 


Alertée par des bloggeuses qui ont découvert cette chanson et en dénoncent les paroles depuis une dizaine de jours, Valérie Létard a exprimé, pendant la séance des questions au gouvernement, que ces paroles "inadmissibles" constituaient "une véritable incitation à la haine voire au meurtre en direction des femmes". 

 

Par ailleurs, dans un communiqué diffusé vendredi 27 mars 2009, elle « en appelle à la responsabilité des dirigeants des sites de vidéos en ligne pour qu'ils retirent immédiatement le clip incriminé »  «Nous souhaitons que cette vidéo soit tout simplement retirée de la circulation sur Internet. Nous avons saisi à cette fin les hébergeurs. Ces derniers hésitent manifestement à considérer que nous sommes bien en présence d'un contenu illicite. Cela n’est pas un comportement citoyen.»

 

Enfin, elle a demandé «à la justice d'instruire cette affaire et d'examiner dans quelles conditions des suites judiciaires peuvent être engagées face à ce dossier». L’objectif? «Réunir les conditions nous permettant de saisir le procureur de la République de Paris dans les plus brefs délais.»

 


Pour les jeunes centristes du 94, le rappeur a eu beau présenter ses excuses, cela ne suffit pas. Ces excuses ne peuvent, en effet, que nous faire penser aux excuses éternelles d'un homme violent après l'acte de violence. Le mal est fait ! Et si la liberté d’expression est fondamentale, elle s’arrête là où l’incitation à la haine et au meurtre commence ! Il est essentiel que les violences faites aux femmes soient prises avec le plus grand des sérieux, ainsi que tout ce qui incite cette violence inadmissible.

 

On ne peut en effet pas s'empêcher d'avoir un frisson dans le dos quand on lit ce texte !

La situation dans ce texte est clair : un jeune homme trompé utilise la tromperie de sa copine pour la comparer à une truie juste bonne pour l'abattoir, pour l'insulter de "pute", "catain" etc…, pour lui dire qu'il va lui casser la mâchoire, pour lui dire qu'il veut la voir bruler dans les flammes, qu'il veut la pénétrer pour lui casser l'abdomen, pour lui dire : "J vais te mettre en cloque (sale pute), Et t avorter a l opinel". Ce texte est le paroxysme de l'horreur ... une apologie à la femme détruite dans tout son corps, traitée comme un animal sur lequel on a droit de vie et de mort, détruite dans toute sa féminité !
J’ajoute que la tentative de cet homme de justifie ton acte criminel par le comportement de la victime est en soi profondément inadmissible ! Rien ne justifie cela. Chaque femme a le droit de laisser un homme pour un autre sans risquer de se voir détruire, car c'est aussi cela la liberté de l'homme et de la femme, la liberté de choix !

 

Les jeunes centristes du 94 voient dans ce texte, plus qu’un scandale, un véritable malaise dans la société actuelle. Il y a une telle banalisation de la violence faite aux femmes pour une partie de la population que c'en est inquiétant et ce texte n’en est que le reflet : "Si j te casse un bras considère qu on c quitte en bon terme". Je ne sais pas pour vous, mais pour moi se quitter en bon terme, ce n'est pas ça !
La phrase qu'on remarque le moins mais qui montre le plus ce malaise et cette normalisation : "Putain j avais envie de vous tue j était choque j croyait que tu était différente des autre pétasse". L'auteur de ce texte considère, en effet, que toutes les femmes sont des pétasses ! Sauf peut être quelques unes qui sont sous le risque d'une condamnation permanente de sa vision machiste ! C'est toute la vision entière de la femme qui fait peur dans ce texte ! Le pire, c'est que je suis sûre que de nombreux jeunes hommes voient dans les paroles de ce texte une normalité !

 

Nous pensons qu'il y a donc non seulement à interdire purement et simplement de telles incitations à la violence et à la haine mais aussi tout un travail d'éducation à faire auprès des jeunes et des moins jeunes, sans compter toutes les mesures à prendre pour favoriser les plaintes des victimes et protéger les femmes de cette normalisation : 

-  filmer la déclaration de la victime qu'elle n'ait pas besoin de répéter x fois son calvaire (à la police, devant le médecin légiste etc ...)

- faire des brigades spéciales des violences conjugales ou familiales avec en leur sein: des assistantes sociales, des psychologues, des médecins légistes, des policiers pour prendre réellement en charge les victimes ...
 - Qu'on réfléchisse ensemble à tous ces éléments qui banalisent les violences faites aux femmes pour y trouver une solution :
-  faire en sorte que lorsque la police qui connait des actes de violences commis sur une victime, même sans plainte de la victime, ai l'obligation de saisire le procureur et de faire une enquête  ... : que les violences faites aux femmes ne soient plus minimisées et entraînent des sanctions ...
- que l'éducation soit portée sur le respect de l'être humain et notamment de la femme ... à travers la culture, l'histoire de la République et l'histoire des religions ... car aucune religion ne permet la violence !

- qu'on discute d’une potentielle interdiction à la télévision des publicités pour "rencontrer les coquines de ta région", publicités qui insultent la dignité des femmes et crée une banalisation ou un climat de normalisation de la  maltraitance et de l'irrespect des femmes. 

- .... etc .....


Nous appelons tous ceux qui aiment le rap à boycotter l’album d’Orelsan ainsi que les ceux de tous les rappeurs qui incitent à la violence envers les femmes.

Messieurs, dois je vous rappeler que ces femmes, ce sont vos mères, vos sœurs, vos filles, vos cousines ! Vous ne les considérez bien sûr pas comme des « putes » mais acceptez vous qu’un autre le fasse ?


Les jeunes centristes du 94 et le pôle humanitaire des jeunes centristes espèrent fortement que cette normalisation inacceptable des violences faites aux femmes sera enfin prise en compte et traitée par les pouvoirs publics avec le plus grand des sérieux.

Publié dans Billet d'humeur

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F
Manifestation contre les textes violents d'orelsan mercredi 13 mai à 18h30 devant le bataclan 50 bd voltaire paris<br /> manifestation pacifique, les violents sont de son côté pas du nôtre<br /> <br /> les asso ont demandé un temps de parole avant le soncert qu'il essaiera de donner à 19h30
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F
Communiqué de presse<br /> <br /> <br /> *Solidaires face aux menaces du rappeur OrelSan contre les associations <br /> féministes*<br /> <br /> Le 21 avril 2009, le rappeur OrelSan était programmé à la MJC de Rennes. <br /> Pendant les semaines précédant le concert, de nombreuses associations <br /> ont alerté le directeur de la MJC et les élu/es de la ville de la <br /> nocivité des textes de ce rappeur qui se plaît à détailler avec <br /> complaisance des violences infligées à des femmes et à des mineures.<br /> <br /> Deux semaines auparavant, OrelSan devait se produire à Poitiers. Mais, <br /> face à l’extrême violence de ses chansons et à leur ambivalence, les <br /> responsables du Confort Moderne ont décidé de le déprogrammer.<br /> <br /> A Rennes, le responsable de la MJC et les élu/es se sont réfugiés <br /> derrière une pseudo-liberté d’expression qui ne connaîtrait aucune <br /> limite pour maintenir le concert d’OrelSan. La liberté d’expression, <br /> telle qu’elle est internationalement reconnue, connaît pourtant une <br /> limite : l’appel à la haine et au meurtre.<br /> <br /> Dans leur volonté de protester contre cette conception de la liberté <br /> d’expression qui ne respecte ni l’humain ni le vivre-ensemble, quatre <br /> associations ont appelé à un sit-in le jour du concert devant la MJC : <br /> Pulsart, association nationale d’actions artistiques auprès des jeunes <br /> en difficulté, et trois associations locales qui agissent pour les <br /> droits et l’autonomie des femmes. L’entrée de la salle a été bloquée <br /> pendant une heure par quelques manifestant/es, retardant ainsi le <br /> concert. Cette action s’est déroulée sans violence. Pendant le blocage, <br /> les participant/es, des militant/es d’associations et des étudiant/es de <br /> Rennes 2, ont discuté avec le public pour leur faire prendre <br /> connaissance de la teneur des textes d’OrelSan et de leur gravité.<br /> <br /> Jeudi dernier, 30 avril, Pulsart et d’autres associations ont reçu une <br /> lettre de l’avocat d’OrelSan en date du 22 avril qui les met « en <br /> demeure d’interrompre immédiatement toutes [leurs] actions de nature à <br /> porter atteinte au bon déroulement de la carrière d’OrelSan ».<br /> <br /> L’avocat du champion de la liberté d’expression intime donc aux <br /> associations de se taire sous menace de poursuites.<br /> <br /> *Nous soutenons toutes les associations mises en demeure.*<br /> *Ces mises en demeure concernent aussi chacune de nos associations :*<br /> *c’est notre liberté de manifestation et d’expression qui est menacée.*<br /> <br /> Par ailleurs, l’avocat d’OrelSan émet toute une série d’accusations <br /> mensongères qu’il est bien sûr dans l’impossibilité d’étayer par quelque <br /> fait réel. La manœuvre vise à faire pression pour imposer le silence aux <br /> associations féministes.<br /> <br /> L’avocat avance aussi : « la chanson dont vous dénoncez les paroles <br /> n’est ni contenue dans l’unique album d’OrelSan, ni interprétée lors de <br /> ses prestations sur scène ».<br /> <br /> OrelSan ne chante plus « Sale Pute » sur scène, mais il continue à <br /> chanter « Suce ma bite pour la Saint-Valentin » où il menace (déjà !) sa <br /> copine de la « marie-trintigner » si elle ne se tait pas (décidément, <br /> c’est une manie !). De plus, ces chansons, parmi les plus haineuses de <br /> son répertoire, sont toujours accessibles sur internet : le rappeur et <br /> ses producteurs refusent de les retirer.<br /> <br /> Nous rappelons enfin que plusieurs autres de ses chansons sont porteuses <br /> d’un message de haine contre les femmes, les gays et les lesbiennes. <br /> Pour n’en citer que deux, « Courez, courez » et « Différent » comptent <br /> parmi les chansons de son album qui portent atteinte à la dignité humaine.<br /> <br /> *OrelSan use et abuse de la liberté d’expression,*<br /> *mais dénie à celles et à ceux qui rejettent ses chansons le droit de <br /> s’exprimer.*<br /> *Nous refusons le chantage et le silence qu’il veut nous imposer.*<br /> *Nous dénonçons les accusations mensongères proférées par son avocat.*<br /> *Nous affirmons que la liberté d’expression n’appartient pas qu’aux <br /> « artistes » :*<br /> *la liberté d’expression appartient à chacun/e d’entre nous.*<br /> *OrelSan ne nous fera pas taire !*<br /> <br /> *Signataires :*<br /> Association Droits des Femmes XXe, Chiennes de Garde, « Cineffable, <br /> Quand les lesbiennes se font du cinéma », Collectif de pratiques et de <br /> réflexions féministes « Ruptures », Collectif national pour les droits <br /> des femmes (CNDF), Collectif 13 Droits des Femmes, Coordination des <br /> associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (CADAC), <br /> Coordination française pour le Lobby européen des femmes (CLEF), <br /> Coordination Lesbienne en France (CLF), CQFD-Fierté Lesbienne, Elu/es <br /> Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF), Fédération nationale <br /> solidarité femmes (FNSF), « Femmes Libres » - Radio Libertaire, Femmes <br /> Solidaires, La Meute, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie <br /> (LFID), Ligue du Droit International des Femmes (LDIF), Mix-Cité Paris, <br /> Mouvement français pour le planning familial (MFPF), Nouveau Parti <br /> Anticapitaliste (NPA), Paroles de femmes Massy, Parti de Gauche, <br /> Pluri’elles Algérie, SOS Sexisme….
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V
Bravo la balle au centre!!
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